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Peintures

La peinture m’a toujours semblée être magique, il y a quelque chose d’inexplicable qui s’en dégage. La retranscription du réel sur un tableau m’a rapidement fascinée.
Après avoir testé l’aquarelle et l’acrylique, en 2009 je commence à peindre à l’huile ; il s’agit alors d’une évidence.
J’ai de suite été attirée par le bois et j’ai choisi de peindre sur contreplaqué. Beaucoup de raisons m’ont éloignée de la toile : la texture du grain, la neutralité du fond...
Le contreplaqué m’offre un fond unique, qui dégage quelque chose de vivant.
J’ai alors peint mon premier portrait sur une planche de contreplaqué et depuis je pratique la peinture de cette façon. Je choisis moi-même les planches de contreplaqué en fonction des nervures et de la teinte du bois. Je considère ce bois comme un véritable fond à part entière, un fond qui possède une unicité sans être uni pour autant. Il me renvoie au fond d’or des peintures datant du Moyen-Âge. Le bois est pour moi un symbole de vie, de régénérescence ; il s’agit d’un matériau en perpétuel mouvement.
Le bois me permet d’avoir un rapport direct avec le support pictural. Il est important pour moi d’avoir une relation directe avec le support. La surface dure du contreplaqué me permet de peindre directement avec les doigts.

J’ai réalisé de nombreux portraits sur contreplaqué ; presque exclusivement des portraits de femmes.
Ils représentent l’archétype de la femme, ou encore des fragments de mon individualité.
J’y ai abordé plusieurs thèmes principaux : le corps, l’identité, le portrait, et le détail.


Désormais je m’intéresse au sens même du mot peinture. Comment la peinture se définit-elle ?
Mais surtout comment peindre la peinture ?

Fragments corporels

Notre corps évolue avec le temps, se modifie selon nos états physiques et psychologiques. Nous ne le connaissons que dans sa globalité. En réalité dès qu'il s'agit de le montrer d'une façon un peu plus différente du simple reflet dans le miroir, il devient pour nous un inconnu. C'est ce paradoxe que j'ai voulu initialement montrer dans ma série de fragments corporels. Pour cela j'ai réalisé des photographies de mon corps en mode macro de façon à ne plus le reconnaître distinctement, pour qu'il devienne une créature à part, une entité à vie propre.

Dans ce travail et plus particulièrement avec cette mise à distance de mon propre corps, j’établis un nouveau contact avec lui. Cet être étrange, je me mets doucement à le connaître grâce à cette expérience photographique et picturale.
Cette série de fragments corporels représente la mémoire identitaire. En effet les peintures fixent à jamais l'image de mon corps tel qu'il est aujourd’hui.

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